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Un bijou de technologie qui cible les besoins des policiers...

Publié le par DEXTER

C'est un joujou de 28 tonnes équipé dernier cri. Le stand de tir mobile de la police nationale - il n'en existe que deux en France, dont un basé dans notre région - a fait escale trois semaines au commissariat de Grande-Synthe. Petit tour à la découverte de ce bijou de technologie, en compagnie des moniteurs de tir...

                                          
Un étroit couloir capitonné d'une dizaine de mètres avec au bout deux cibles. Une cabine de pilotage informatisée séparée par une vitre.

Nous sommes à l'intérieur d'un semi-remorque que rien ne différencie, vu de l'extérieur, de n'importe quel camion. Ce stand de tir mobile qui sillonne la région, mais aussi l'Aisne, la Somme et l'Oise, constitue un « must » pour la police nationale dont les fonctionnaires ont l'obligation de s'exercer au tir quatre fois par an en moyenne.

Philippe Monnier, coordinateur départemental de tir, expose les avantages de ce stand mobile : «  Cela permet de gagner du temps et de l'argent. Ce n'est plus le fonctionnaire qui va au tir, c'est le tir qui va au fonctionnaire. » En effet, il existe bien un stand de tir au fort de Petite-Synthe. Mais la structure est privée «  et il n'est pas toujours facile de trouver des disponibilités ». Grâce au camion, chaque jour, entre 20 et 30 policiers de la circonscription (Dunkerque, Gravelines, Hazebrouck, Bailleul) ont pu s'exercer.

Simulations variées

Surtout, les possibilités offertes par cet outil quasi unique permettent des mises en situation variées : «  La ciblerie électronique est commandée de la cabine par ordinateur. On peut ainsi programmer des exercices comme les tirs de réaction, de précision, de riposte, les tirs de nuit . On peut reconstituer des situations de stress, avec sirènes et gyrophares, cibles mouvantes et utiliser les armes individuelles ou collectives : arme de poing, pistolet-mitrailleur, fusil à pompe, flash-ball. Le but reste de délivrer des formations individualisées, selon les groupes d'intervention, le profil du fonctionnaire », détaille le major Monnier.

La configuration en couloir du semi-remorque se prête volontiers aux simulations en milieu confiné, «  du type intervention dans un bus ou dans un métro, où le fonctionnaire aurait à tirer en état de légitime défense », de préférence en évitant de « plomber » un quidam avec une balle perdue... d'où l'intérêt de ne pas perdre la main, en s'exerçant assidûment.

Pour offrir toutes ces possibilités dans un camion, il a fallu réaliser quelques prouesses technologiques : «  Le camion est entièrement insonorisé, avec une butte de tir aménagée et un anti-balle-retour. Il est entièrement autonome grâce à son groupe électrogène. Il dispose d'un système de récupération du plomb et de ventilation. L'air est filtré car le tir émet des gaz et des résidus de poudre. Ils sont ainsi traités par des filtres . » Coût du joujou : 600 000 E. Une somme qu'il faudra amortir. «  Il n'est pas impossible que dans le futur, la gendarmerie, dans le cadre de la mutualisation des moyens, mais aussi la police municipale puissent profiter de ce stand », conclut le major Monnier, qui s'est mué pour la cause en forain de la police. Il ignore encore son ordre de mission et sa prochaine destination.



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