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La Police de l'Ouest de la France submergée par...

Publié le par DEXTER

                    ...LES POIVROTS...

Environ 13 000 personnes sont passées en cellule de dégrisement dans l'Ouest, en 2008. « C'est intenable », dénonce un syndicat de policiers, qui propose des solutions.

Jeudi dernier, trois policiers ont été condamnés à Nantes pour avoir délaissé Taoufik El-Amri. L'ouvrier tunisien, habitant dans l'Orne, avait passé une nuit de fête à Nantes. Ivre, il s'était noyé dans un canal dans des circonstances jamais éclaircies.

Les policiers, pour l'avoir laissé dans une rue sombre sans mettre en branle la procédure d'ivresse publique et manifeste (IPM), ont écopé de 4 mois de prison avec sursis.

Depuis trois mois, le syndicat de police Alliance travaille en coulisses « pour que plus jamais des affaires comme celle-ci ne se reproduisent ». Il pense aussi bien à cet ouvrier de 33 ans qu'aux collègues condamnés pour ne pas avoir suivi une procédure « intenable ».

Le syndicat a demandé à ses représentants de douze départements de l'Ouest de recenser les interventions pour IPM. En 2008 ? Près de 13 000 procédures. « Une IPM, à chaque fois, c'est deux ou trois heures de boulot »,« Le coût des IPM dans l'Ouest, c'est 3 millions d'euros et l'équivalent de 35 policiers à temps plein. Alors qu'on parle de remettre des uniformes sur le terrain, ça pose question, non ? » Sur ce point, il y a un large concensus dans la police.

Le même, trente fois !

Les patrouilles sont tenues d'embarquer les passants alcoolisés qui sèment un trouble à l'ordre public, tant pour les protéger que pour protéger la société. Elles doivent les présenter à l'hôpital pour obtenir d'un médecin un certificat de non-hospitalisation.

« Un homme ivre, menotté, deux heures, aux urgences, c'est un spectacle pitoyable », déplore Alliance. Après, c'est la cellule de dégrisement et une demi-heure de paperasse. « Pour Concarneau, c'est pire ! L'hôpital est à Quimper... Une IPM, et plus un policier n'est disponible pour une agression ou un accident », peste Olivier Tonnerre, d'Alliance. Et puis, il y a les récidives « À Nantes, il y en a un qu'on a eu trente fois en dix mois ! »

Voilà pour le côté «boutique». Le syndicat met aussi en avant la santé du public. « Dans nos fourgons, pas de matériel de premier secours. Pas de ceinture, ni de brancard ». Les « clients » sont allongés directement sur le sol... « S'ils vomissent, on donne, au mieux, un coup de jet d'eau. Jamais de désinfectant. » Ils gardent en mémoire cet homme de 47 ans, embarqué récemment. En plein coma éthylique. « Il a failli y passer avant l'hôpital. Qu'est-ce qu'on aurait dit ? »

Éviter l'hôpital

Face à un « problème de santé publique » en expansion, ces policiers demandent à ne plus être « seuls ». « Il faut que les pompiers se déplacent systématiquement pour un premier diagnostic dans la rue. Après, soit les pompiers, soit une ambulance financée par les municipalités, se chargeraient du transport sanitaire sécurisé. »

Et que faire pour gagner du temps ? « En évitant la case hôpital, on épargne déjà deux heures. Il suffit que l'État mette des sous pour payer la présence d'un médecin au commissariat, comme on tente de le faire à Rennes et Saint-Brieuc. Après, pour la sanction, pourquoi ne pas se contenter d'un timbre-amende plutôt que d'une procédure ? » Et voilà comment régler le problème en « quinze minutes et en toute sécurité ».

Son rapport sous le bras, Alliance a pris son bâton de pèlerin. Le syndicat jure avoir le soutien des patrons de la police. Il attend d'avoir des propositions des préfets qu'il rencontre, hier à Caen et ce soir à Nantes. Le ministère de l'Intérieur a aussi été sollicité.


SSBEC: Alliance s'occupe enfin d'un problème préoccupant...les ivresses publiques et manifestes...En fait, il n'y a pas que les syndicats qui s'inquiètent de ce problème... L'administration, elle-même, s'inquiète de ce problème qui submerge complètement les services de Police, surtout ceux travaillant de nuit; ces services perdent énormément de temps à traiter ce genre d'interventions pour des ivresses publiques et manifestes...
L'administration sait qu'en réduisant le nombre d'effectifs dans tous les commissariats de France et de Navarre, ce problème va aller en augmentant...Le peu d'effectifs restant ne pouvant être sur la voie publique, lorsqu'ils sont dans l'obligation de s'occuper de personnes ivres...Donc un taux d'occupation de voie publique par les policiers qui ira en diminuant avec le temps...(moins de policiers dehors, plus de délinquance...)
En fait l'administration veut faire le contraire...Elle veut augmenter ce taux d'occupation de la voie publique...remettre un maximum de policiers sur le terrain...les enlever des bureaux...mettre du bleu partout...pour celà, augmenter le nombre d'adjoints de sécurité ( ça coûte deux fois moins cher qu'un gardien de la paix!) avec la bénédiction d' "Alliance Police-UMP"...
Alliance, se disant syndicat Majeur, a toujours été dans le même sens que notre bonne vieille administration...Avec Alliance , un pas d'avance, surtout lorsque l'on "marche dans le pas de son père..."
Donc l'administration, aidée de son syndicat préféré, va devoir trouver une solution face à ce problème récurrent...
Et en plus, si les commissaires, comme leurs syndicats d'ailleurs, sont d'accord avec Alliance, la partie est gagnée...
Il faut savoir que ce problème est dénoncé depuis pas mal de temps par les deux syndicats SGP-FO et UNSA-Police...mais l'aministration avait oublié de brancher son sonotone...

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