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POLICE: Quand les chiffres ne veulent plus rien dire !

Publié le par DEXTER

SSBEC: Encore une fois, comme le dénonce depuis longtemps le SSBEC, les chiffres concernant la délinquance en France ne veulent strictement rien dire...On peut interpréter les chiffres comme on veut... et le pire c'est que l'on peut même changer le mode de calcul...
Chaque jour, divers témoignages en apportent la preuve...comme cet article du "Télégramme.com "... c'est l'histoire d'un mec qui tranforme par un tour de passe-passe les délits en contraventions... et ça se passe en Bretagne...Mais ça se passe aussi partout en France !
«Des chiffres et des doutes»

Durant trois ans, des centaines de dégradations n'ont pas été comptabilisées dans les chiffres de la délinquance, à Saint-Brieuc. De quoi émettre des doutes sur les statistiques des crimes et délits. Toutes les dégradations et destructions dont le préjudice est inférieur à 400 EUR classées dans la catégorie des contraventions: entre 2006 et septembre2008, des centaines de petits délits n'ont pas figuré dans les bilans annuels de la délinquance générale sur la circonscription de police de Saint-Brieuc. L'annonce, faite conjointement mercredi par Yannick Blouin, le directeur départemental de la sécurité publique des Côtes d'Armor, et Jean-Louis Fargeas, le préfet du département, a fait réagir un homme: le procureur de la République de Dinan, Éric Bouillard.

«Toutes les plaintes enregistrées et traitées»

Selon le magistrat, ce choix - impulsé par le parquet de Saint-Brieuc, alors dirigé par Maryvonne Caillebotte -, était guidé par un souci de «transparence»: «Le code pénal indique que les dégradations légères peuvent être classées en contraventions et non en délits», détaille Éric Bouillard. «Mais le code ne donne aucune indication sur les montants. En fixant le seuil à 400 EUR sur les zones police de Dinan, Saint-Brieuc et Lannion, nous n'avons absolument pas voulu falsifier les chiffres de la délinquance». (NON!!! Tu m'étonnes...Prenez nous pour des Jambons aussi !)

Et le magistrat de poursuivre: «Nous souhaitions au contraire harmoniser les statistiques entre la police et l'institution judiciaire. Et le plus important, c'est que toutes les plaintes ont bien été enregistrées et traitées». Seulement, à compter de 2006, les modes de calcul de la délinquance ont changé dans les Côtes-d'Armor. Sans annonce préalable du parquet, de la police ou de l'autorité préfectorale.

"Être performant et annoncer que tout va bien "  

Pour Christian Mouhanna, chercheur au CNRS et coauteur du livre «Police: des chiffres et des doutes», les arguments du procureur ne sont pas recevables. «Fixer le seuil à 400 EUR, c'est une interprétation tout à fait libre de la loi. Pourquoi ne pas aller jusqu'à 1.000 EUR ou 2.000 EUR. En réalité, tout cela participe à un jeu sur les statistiques qui ne veut rien dire. Quelle crédibilité peut-on accorder à ces chiffres?». Pour le sociologue, il est en effet difficile de croire aux statistiques du ministère de l'Intérieur lorsque l'on sait que la délinquance n'est pas calculée de la même manière, selon la politique des magistrats en poste, à Saint-Brieuc, Marseille ou Limoges. Que des dégradations sont comptabilisées dans les statistiques de la délinquance générale à Lille, mais pas forcément à Lyon. «Aujourd'hui, que ce soit dans la police ou dans la gendarmerie, il existe une culture du résultat, avec une nécessité d'annoncer des chiffres qui s'améliorent sans cesse», poursuit Christian Mouhanna. «Il faut être performant et annoncer que tout va bien».

La bonne Caroote que voilà...


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